Bonjour! Je m'appelle Dimitri M. Leonidov mais mes amis me surnomment Dimi. Je suis né à Minsk en Russie le 15 septembre 1977 et de ce fait j'ai donc 35 ans. Côté cœur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est bisexuel. J'appartiens au groupe We simply live in Ystad. Je suis une personne taciturne, froide, violente, impassible; mais aussi pragmatique, franche, discrète, charmeuse et tenace.

Je suis né à Minsk, en Russie, à la fin des années 70, en 1977 pour être précis, dans une famille des plus classiques. J'avais deux frères et une sœur plus vieux que moi, et quelques années plus tard, une petite sœur naîtrait à son tour. On raconte que la Russie est un pays dur. Je dirais plutôt que c'est froid. Très froid. Je me suis assez vite distingué de mes frères et sœurs, et des autres enfants. Je n'étais pas le plus imposant des gamins, j'étais même plutôt chétif, la dure loi de l'URSS au temps de la Guerre Froide. Mais si je n'étais pas physiquement imposant, j'étais une brute. Une vraie brute. Je savais cogner comme personne d'autre. Un véritable enragé. Telle était ma nature. J'étais petit mais dur, au moins aussi dur que le climat météo comme politique de l'époque. Les autres gamins m'évitaient lorsque mon regard se posait sur eux. Je crois bien n'avoir jamais perdu un seul combat. Ou peut-être que si, mais bien plus rare que le nombre de victoires. Mon père, un jour, fut envoyé au goulag pour avoir voulu rapporter un peu plus à manger à la maison. Ce fut à Vladimir qu'échut le rôle de chef de famille durant son absence. Mais au lieu de ça, il préféra essayer de passer à l'ouest, fut pris et exécuté. A partir de là, nous eûmes la KGB, la police politique, à dos. Nous étions des pestiférés, des traîtres au régime. Mon comportement belliqueux fut jugé dangereux.

Aussi, à douze ans, je me retrouvais envoyé dans une école militaire réputée pour être des plus dures. Son but était de briser les fortes têtes dans mon genre, avec des méthodes tout sauf orthodoxes. Mais très vite, il apparut que j'étais bien plus endurant que les autres. Les privations m'affaiblissaient, mais ne me brisaient pas, pas plus que les brimades et les mauvais traitements ingénieux des « éducateurs ». A quinze ans, j'étais à la fois un mythe et l'homme à abattre. J'excellais en tout, mais il leur était quasi impossible de me faire faire une chose contre ma volonté. Parfois, pour « s'amuser » et parce que j'étais un des plus anciens, ils organisaient des combats, entre nous. J'ai de nombreuses cicatrices, de cette époque là, comme autant de trophées de guerre. Cela a été ainsi jusqu'à ce qu'à ma majorité, ils n'aient plus de raison de me retenir. Je pris donc mes affaires et quittais le « centre ». Mais au lieu de rentrer chez moi à Minsk, je pris le premier train vers Moscou. L'URSS n'existait plus, mais on en voyait tout de même les vestiges. Je traînais un moment dans les rues, y vivant même. Je faisais des petits boulots jusqu'à ce qu'un jour, je me fasse repérer.

Je m'étais fait approcher par le FSB – remplaçant du KGB. J'avais déjà une formation militaire et eux avaient besoin de « main d’œuvre ». Il ne me fallut pas longtemps pour être entrainé. Ma première mission consista à infiltrer une famille de la mafia moscovite. Ce ne fut pas très dur. Après tout, j'étais un nouveau venu qui arrivait simplement de Minsk. Un jeune homme débarquant de sa « campagne ». Une proie facile. Très vite, mes talents de « boxeur » se révélèrent utile pour la Famille. Je cognais les mauvais payeurs, ils payaient ou finissaient à l'hosto. Bien entendu, je fus arrêté quelquefois. Histoire d'être crédible. Une couverture en béton, qui dura longtemps. Je fus un jour contacté par le FSB pour intégrer un agent d'Interpol. Kieran Johnson. Ça se passa plutôt bien. J'avais acquis du poids au fil du temps et son intégration fut assez rapide. Sa mission se termina et sous une arrestation factice, il fut éconduit du circuit. La routine continua ainsi jusqu'à il y a quelques années.

En 2005 à peu près, j'eus une très mauvaise passe. Je ne sais pas comment, mais ma couverture fut plus que grillée. Je me retrouvais avec toute une mafia à dos. Le truc intenable. Comme par hasard, mes chefs décidèrent de me lâcher totalement. Coupé du monde. Je n'avais personne vers qui me tourner. Sauf... Sauf peut-être mon vieil ami d'Interpol. Je l'appelais, bien plus troublé que je ne l'étais d'ordinaire. Il ne me tourna pas le dos et réussit à me faire quitter la Russie. Il m'aida à trouver un coin discret à Ystad. Nous gardions le contact occasionnellement. J'avais une dette envers lui – il m'avait quand même sauvé le cul. En attendant de pouvoir rembourser ma dette, j'ouvris une salle de sport où je passais les trois quarts de mon temps. A me battre et à entrainer des gens de tous âges et de tous horizons.

FICHE PAR ROMANE